Mais c’est quoi ce nom de recette ? Le West Homebrew Club est un collectif de brasseurs amateurs basé sur le nord-ouest de Bruxelles. Depuis quelques temps nous sommes présents via une aide ponctuelle pour Houblons de Bruxelles (aide sur les brassins publics essentiellement). Il nous trottait dans la tête la mise en place d’un brassin collectif. C’est donc chez Christophe que nous nous sommes donnés rendez-vous. Une belle journée d’échange ! La recette se voulait sous le thème de la récupération du vieux stock, et vu la tournure de l’évènement je pense que c’est réussit !
La démarche
Le but est de brasser avec les restants des stocks à chacun afin de limiter le coût pour notre hôte. C’est bien de squatter mais nous étions d’accord de ne pas parasiter. Via un Google Sheets, je remarque que les houblons que les participants sont prêts à partager sont très orientés USA. Je propose donc une recette orientée vers le nouveau continent, une belle American Pale Ale. Mes compères corrigent ma proposition, on passe de 15% de malt biscuit à 5% (merci Cédric). N’ayant jamais utilisé ce malt je leur fait entièrement confiance.
La recette
Sachez que si vous désirez effectuer la recette exacte, remplacez le Chinook par : 17g de Eldorado, 6g de Willamette, 22g de Nothern Brewer …
J’ai oublié le Chinook et m’en suis rendu compte une fois arrivé à destination … Mais je pense qu’une base au Chinook serait plus intéressante, son amertume est si caractérisée ( <3 ).
Le reportage
La journée s’annonce pas trop mal, un beau ciel ensoleillé et ses -1°C au soleil. On avait prévenu, pour les plus frileux il fallait prendre de quoi se tenir au chaud. Et oui la photo ci-dessous a été faite à Bruxelles, on est à 5km à vol d’oiseau de la Grand Place 😉
Recette imprimée, je prend le tram jusque chez Christophe .. Et PAF … j’ai oublié de prendre le Chinook. Heureusement que Cédric n’habite pas trop loin et ramène les fonds de tiroir. Si l’amertume est ratée je ne pourrai que m’en vouloir.
Une fois ce petit contretemps réglé Christophe donne un dernier coup de rinçage sur son installation. Celle-ci n’a plus été utilisée depuis un petit temps.
Une fois le tout nettoyé, en route pour la chauffe de l’eau qui nous permettra d’empâter. Et même si la température n’est pas très clémente (on tourne autour des 4°C dans l’atelier), ça monte relativement vite.
Une fois l’eau à température, on empâte. Petit plus à l’installation, la motorisation de la cuve. Je garde l’astuce pour ma cuve 30l … J’aime bien ce petit brin de fainéantise ! Nous voilà parti pour une bonne heure à 66°C de moyenne (on est descendu en tout début à 63°C, histoire de 5 minutes).
15 minutes avant la fin de l’empâtage, on met à chauffer l’eau de rinçage. +/- 30 litres. Je pense qu’à ce moment là précis, nous avons perdu Benoît qui a dû nous prendre pour des fous. Nous n’avons pas pris la densité avant ébullition, et je ne parle même pas du test de l’iode …
L’ébu est en route, première écume que je prend le temps de retirer. C’est important pour une belle bière clarifiée naturellement !
Ça bout ! Afin de pouvoir trouver un coupable en cas de mauvais houblonnage, je laisse Benoît mettre celui-ci. Notre mix magique est donc ajouté. Afin de ne pas avoir une cuve qui nous vomisse sa pape verte Christophe coupe le bruleur de la cuve d’ébullition. Petite astuce pour éviter un débordement après ajout du houblon.
Au niveau de l’aromatique, on ajoute 15 minutes avant la fin 100g de cascade (un houblon que j’apprécie énormément) suivit à 0 minutes du sorachi (qui restera le temps du whirlpool et du refroidissement).
Afin d’ensemencer correctement et d’éviter d’infecter notre moût, on nettoie/désinfecte une dernière fois les éléments du fermenteur.
Le refroidisseur à plaque fait son boulot, on peut directement mettre dans le fermenteur de 100l, pour une histoire de 65l dedans. Il y aura un peu d’espace, mais bon … ça ne va pas empêcher la levure Mangrove de travailler !
On termine avec 1056 de densité … pour 1057 d’attendu. Une belle prouesse sachant que le volume d’eau n’a pas toujours été déterminer d’une manière très scientifique. Mais c’est ça aussi de connaître son matériel et de ses possibilités. L’expérience du proprio fait tout. Une belle expérience !
Rendez-vous dans 4-6 semaines pour l’embouteillage pour cette American Pale Ale !