Par expérience le refroidissement peut prendre de 15 à 30 minutes. Il dépend énormément de votre matériel et de la quantité de moût à refroidir. Un gain de temps à cette étape peut être intéressant. Outre ce gain, il y a un gain non négligeable sur la quantité d’eau utilisée lors du brassage. C’est dans cette optique que je vous propose de brasser sans refroidir votre moût.
Brasser sans refroidir son moût, No-Chill Brewing
La technique est assez simple, il vous suffit de laisser refroidir à température ambiante le moût. Le temps nécessaire peut varier, il dépend de la température ambiante. Pour ma part, ma journée type lorsque je brasse se termine vers 17h. Je laisse refroidir le moût pendant toute une nuit.
Pour se faire, il vous suffit de transvaser le moût bouillant dans un seau de fermentation. Les modèles vendus dans les magasins spécialisés supportent des températures jusqu’à 100°C. Une aubaine pour notre flemmardise. Refermez avec le couvercle dédié le seau de fermentation, et bouchez le trou du barboteur avec un papier essuie-tout (ou du papier aluminium).
Une fois la nuit passée il ne vous restera plus qu’à aérer le moût et ensemencer avec la levure. N’oubliez pas de mettre le barboteur.
Le houblonnage
Tous les styles de bières ne seront pas possible avec cette technique. Oubliez les NEIPA et autres bières disposant de houblons aromatiques (par chance, je vous propose une recette d’une bière saison sans ce type d’ajout). Etant donné qu’il n’y a pas de refroidissement, l’isomérisation des acides-alpha continue. La bière sera sensiblement plus amère.
La couleur de la bière
Celle-ci sera plus colorée, la réaction de Maillard étant plus importante. Rien de problématique à première vue.
Les infections
Ce n’est pas le processus le plus “safe”. Des bactéries et levures non désirables peuvent prendre le dessus. Même si le contact prolongé du fermenteur avec le moût bouillant permet d’éliminer la majorité de celles-ci.
Conclusion
Une technique utile qui peut s’avérer un atout sur les bières ne disposant pas de houblons aromatiques. Et qui fait réellement gagner du temps. Entre le gain de temps, le gain sur la consommation d’eau et pourquoi pas, un gain sur le matériel nécessaire pour brasser.
Salut, bon idée l’utilisation du fermenteur, je n’y avait pas pensé.
En regardant les youtubeurs anglophones (Fast homebrew par ex), je cherchais un cube mais aucune idée de trouver cela. Dans une qualité suffisante pour ce processus.
Hello!
Intéressant!
Du coup, pas de précipitation des protéines? ça ne peut pas induire pas des faux goûts?
Deux éléments de réponses 🙂 :
1/ les protéines s’aggloméreront via la cassure à chaud
2/ Avec mes maigres connaissances, je n’ai pas encore lu que les protéines étaient responsables de faux goûts
Par contre, exposer son moût à l’air libre alors qu’il est chaud favorise son oxydation. Donc la possibilité de rencontrer des faux goûts.